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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 11:29

  Le Président Andry Rajoelina et Gaëlle Gonthier

Mercredi 16 novembre 2011, Le Quotidien de La Réunion. Notre consœur, Gaëlle Gonthier, a interviewé le Président de la Transition de Madagascar qui souhaite des élections en mai 2012. Questions-réponses.

Gaëlle Gonthier : Vous travaillez avec le Premier ministre, Omer Beriziky, à la formation d’un gouvernement de consensus. Où en sont vos travaux ?

Andry Rajoelina : Il n’est pas toujours facile de former un gouvernement d’union nationale, comme on dit, parce que toutes forces politiques devraient être représentées dans ce gouvernement. Il y a des extrêmistes… mais si c’est pour sortir le pays de cette crise, il faut former et mettre en place ce gouvernement.

G.. : Depuis la nomination du Premier ministre, les différents groupes politiques s’entre-déchirent, y compris à l’intérieur des mouvances pour obtenir des postes au sein du futur gouvernement. Face à toutes ces pressions, pourrez-vous tenir le calendrier fixé ?

 

A.R. : Les politiciens ont une très grande responsabilité. Nous avons entre nos mains l’avenir de tout un peuple, de tout un pays qui est Madagascar. La SADC nous a aidé en mettant en place un cadre avec cette feuille de route pour pouvoir organiser les prochaines et futures élections à venir afin qu’il y ait une égalité des chances entre les politiciens malgaches. Il est de notre devoir d’honorer aussi notre engagement, c’est-à-dire la mise en place de ce gouvernement avant le 17 novembre prochain. Ce n’est pas évident car le Premier ministre vient de l’opposition. On essaie de rejoindre nos idées et nos valeurs par rapport à l’intégrité pour mettre en place ce gouvernement.

G.G. : Quels sont les pouvoirs de ce Premier ministre, présenté par beaucoup comme un homme « intègre » ?

A.R. : Tout est décrit dans la feuille de route. En ce qui concerne la formation du gouvernement d’union nationale, c’est le Premier ministre qui a lancé l’appel aux forces politiques signataires de la feuille de route, qui a collecté le nom des futurs ministres. Il forme lui-même le gouvernement et me le soumet afin que je le nomme ou que je le rectifie s’il le faut.

G.G. : Voilà deux ans et demi que le régime de transition est en place à Madagascar. Lors de votre arrivée au pouvoir en mars 2009, vous aviez promis des élections dans les 24 mois… Comment expliquez-vous ce retard ?

A.R. : Notre volonté est de ramener un changement dans ce pays. Le changement souvent réclamé par les forces politiques à Madagascar, c’est la façon d’organiser les élections. Jusqu’ici les éléments n’étaient pas rassemblés parce plusieurs conditions ont été posées dont la reconnaissance par la communauté internationale : reconnaissance du gouvernement et des élections à venir. Nous n’avons pas pu trouver d’accord durant deux ans et demi. Je crois que la feuille de route qui a été signée le 16 septembre dernier devrait nous amener à la concrétisation de l’organisation (du scrutin) qui est l’objectif final de cette sortie de crise.

G.G. : Quand les élections pourront-elles se tenir ?

A.R. : Nous ne pouvons pas tenir d’élections pendant la saison des pluies, c’est-à-dire du mois de novembre jusque fin avril. Donc, à partir de début mai, on peut organiser des scrutins. Après la mise en place de ce gouvernement d’union nationale, les Nations Unies et l’ensemble de la communauté internationale veilleront à aider Madagascar à la préparation de ces élections. Des experts vont venir immédiatement à Madagascar pour évaluer les besoins électoraux malgaches. A mon avis, les élections se tiendront pour sûr l’année prochaine. Mon souhait personnel est que cela se passe le plus tôt possible, c’est-à-dire début mai. Mais cela dépendra de l’aide et de l’évaluation de la communauté internationale.

G.G. : Vous confirmez que vous serez candidat ?

A.R. : Ce qui est prioritaire pour moi, c’est la mise en œuvre de la feuille de route. Beaucoup d’efforts ont déjà été déployés, mais beaucoup reste encore à faire. Actuellement, on essaie de former ce gouvernement d’union nationale. Chaque chose en son temps. Vous serez informés au moment opportun…

G.G. : Vous y pensez en tout cas…

 

A.R. : Ce qui est important, ce n’est pas d’être président ou d’être candidat. Ce qui importe c’est de réussir sa mission. Il y a beaucoup de paramètres en jeu. Ce sont les évènements qui dictent les décisions. On verra donc, en fonction des évènements à venir.

G.G. : La feuille de route préconise aussi le retour sans conditions des exilés politiques. Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka pour ne pas les nommer ne sont toujours pas rentrés. Prévoyez-vous une amnistie ?

A.R. : Il y a des étapes à franchir. La feuille de route prévoit qu’avant les prochaines élections, on devrait procéder à l’amnistie. Je suis prêt à mettre en œuvre cette feuille de route. Cela dit, il y a des cas qui ne sont pas amnistiables selon les normes internationales comme les crimes de sang et les crimes de guerre. Je crois que c’est pour cette raison que les exilés politiques touchés par telles ou telles condamnations ne sont pas encore retournés au pays jusqu’à présent.

G.G. : Combien de prisonniers politiques sont détenus à Madagascar ? Envisagez-vous à court terme de les libérer ?

A.R. : Il n’y a pas de prisonniers politiques à Madagascar. Il y a eu de la délinquance politique, des gens ont détruit des biens d’autrui, ont perpétré des coups d’état au moment du referendum… Je peux vous assurer que nous voulons tourner la page. Il faut que les politiques se mettent autour d’une table. Une fois que les institutions de la transition et les élargissements seront mis en place, les politiciens eux-mêmes discuteront des cas qui se sont produits pendant la crise politique à Madagascar.

G.G. : Quel rôle joue la France dans le processus de sortie de crise à Madagascar ?

A.R. : C’est la SADC qui a joué le rôle de médiateur à Madagascar. Aujourd’hui, la Troïka (Afrique du Sud, Tanzanie, Zambie, Ndlr) nous accompagne dans la mise en œuvre de la feuille de route. Ce sont ces organisations régionales qui jouent un rôle important dans la résolution de la crise malgache. Il existe un lien étroit, historique, entre la France et Madagascar. La France pourrait beaucoup nous aider concernant l’organisation des élections par exemple à travers l’Organisation internationale de la Francophonie. Paris a envoyé à plusieurs reprises des experts qui nous ont aidés à faire en sorte que les élections soient vraiment transparentes. La France est là en tant qu’appui pour l’avenir de ce grand pays.

G.G. : Quelles sont vos relations avec la France depuis votre arrivée au pouvoir, sachant que Paris ne reconnaît pas la HAT ?

A.R. : Je ne dirais pas que la France ne reconnaît pas la HAT. Bien au contraire la France aide beaucoup Madagascar et la Transition. Elle a toujours aidé le pays à travers les financements de l’AFD (Agence française de développement, Ndlr) ou d’autres organisations en matière sociale. La France comprend bien et mieux la situation à Madagascar.

Gaëlle Gonthier

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13 novembre 2011 7 13 /11 /novembre /2011 18:29

 

Monseigneur Jean Paul Randriamanana (photo ci-dessous) est décédé le 9 novembre 2011, suite à des complications d’une maladie vasculaire qui le minait depuis plusieurs mois. Monseigneur Jean Paul Randriamanana est né le 27 juin 1950 à Ambohimitsimbina Antananarivo. Il a été ordonné prêtre le 9 septembre 1979, puis intronisé évêque le 26 septembre 2011.

Le 12 novembre 2011, à l’église ECAR Antanimena, le couple présidentiel, Mialy et Andry Rajoelina, a assisté à la grande messe faisant usuellement partie de toutes obsèques de cette envergure. Le Premier Ministre, Omer Beriziky et le Président du Conseil Supérieur de la Transition, le Général Dolin Rasolosoa, ont également été présents à cet office religieux.

En second plan, au milieu du couple présidentiel, le Professeur Zafy Albert

Vue d'une autre angle du Président Andry Rajoelina et de son épouse Mialy. Au troisième plan, au centre et en lunettes noires, Thérèse Zafy

Jean Omer Beriziky, actuel Premier ministre de la Transition (extrême-droite)

Par ailleurs, des personnalités politiques, dont le professeur Zafy Albert et épouse Thérèse, quelques anciens membres du Gouvernement Vital, tous les membres de la Conférence des évêques de tout Madagascar, ainsi que de nombreux fidèles catholiques se sont rassemblés à l’ECAR d’Antanimena pour rendre un dernier hommage à Monseigneur Jean Paul Randrianimanana, grand auteur-compositeur de chants d'église. Ainsi, qu'on le veuille ou non, la mort réunit les vivants, bien que, politiquement parlant, certains ont du mal à vivre ensemble au quotidien...

Mgr Odon Marie Arsène Razanakolona: " Les voies du Seigneur sont impénétrables et aucun être humain ne peut rien contre la mort "

Mgr Eugène Martin Nugent lisant la lettre de condoléances du Pape Benoît XVI

L’homélie a été prononcée par l’Archevêque d’Antananarivo, Monseigneur Odon Marie Arsène Razanakolona. De son côté, le Nonce Apostolique à Madagascar, Monseigneur Eugène Martin Nugent, a, quant à lui, lu le message de condoléances émanant du Pape Benoit XVI.

Entrée du cercueil dans la cathédrale en direction de la crypte

Et c'est ici que s'achève le passage terrestre de Monseigneur Jean Paul Randriamanana, dans l'attente de la résurrection des morts, selon la Foi chrétienne universelle

La dépouille mortelle de Monseigneur Jean Paul Randriamanana a été emmurée dans la crypte de la cathédrale d’Andohalo, au côté de ses pairs qui l'ont précédé dans cet Au-delà insondable.

Jeannot RAMAMBAZAFY

 

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 08:52

Antananarivo, le 29 octobre 2011. Monsieur le Président, merci d’accueillir BBC Afrique à Madagascar. Merci d’accepter de répondre aux questions des auditeurs de BBC Afrique qui sont partout sur le continent africain mais aussi, qui écoutent la BBC Afrique ici à Madagascar en FM, à Tanà, à Toamasina et aussi à Fianarantsoa.

Monsieur le Président, vous venez de passer deux ans et demi au pouvoir. Quel est votre bilan ?

Comme vous l’avez dit, cela fait deux et demi que je suis à la tête de ce pays. Malheureusement, ça n’a pas du tout été facile parce que nous sommes dans un « contexte exceptionnel », comme on dit. Nous sommes dans la Transition, à la recherche d’une sortie de crise. Je peux dire qu’on a pu, quand même, tenir le pays malgré les restrictions internationales. Pour conclure, on n’a pas eu d’aides budgétaires et/ou de financements extérieurs. Bien au contraire, on a pu honorer notre dette et faire fonctionner normalement et comme il faut ce grand pays.

Et qu’est-ce qui vous a permis de tenir malgré la difficulté et le parcours qui pesaient contre Madagascar ?

Diriger un pays, premièrement, réclame beaucoup de choses : critères et qualités. Donc, il faut avoir la foi, la conviction. Mais j’ai des collaborateurs, des ministres qui sont à la hauteur de l’attente du peuple malgache, pour n’en citer que le Ministre des Finances qui a bien su gérer, comme il faut, les finances publiques. Ce sont tous ces atouts qui font qu’on a pu tenir.

Alors Monsieur le Président, actualités obligent. Après plusieurs mois de négociations, la Feuille de route de sortie de crise est plus ou moins respectée. Vous avez procédé, hier, à la nomination d’un Premier Ministre, Omer Beriziky, parmi plusieurs candidats. Dites-nous :pensez- vous que c’est l’homme de la situation ?

La nomination du Premier Ministre a été clairement précisée dans la Feuille de route ainsi que les critères : le Premier Ministre ne devrait pas provenir de la même province que le Président de la Transition ; le Premier Ministre ne devrait pas être de la plate-forme qui soutient le Président. Ce sont les critères qui dictaient la nomination de ce nouveau Premier Ministre.

Justement Monsieur le Président, sans vous couper la parole, la Mouvance Ravalomanana a déjà annoncé qu’elle n’acceptait pas le Premier Ministre que vous avez nommé. Bien évidemment, ils sont ouverts aux discussions mais ils estiment qu’il appartient à un parti de la plate-forme de la mouvance présidentielle.

Si on lit la Feuille de route, ce n’est inscrit nulle part que le Premier Ministre devrait appartenir à telle ou telle mouvance. Il y est inscrit qu’il faut un Premier Ministre de consensus. En plus, j’ai moi-même, rajouté un Premier Ministre neutre. Et je pense que le Premier Ministre que je viens de nommer, Omer Beriziky, remplit complètement ces conditions.

Un Premier Ministre qui remplit toutes les conditions. Il y en a d’autres qui ont été recalés. Quels sont les grands défauts que vous avez trouvé chez les candidats que vous n’avez  choisi ?

Moi, je trouve que chacun a vraiment la volonté de participer au développement de ce pays. Je ne peux pas citer leurs défauts. Par contre, en ce qui concerne le Premier Ministre que j’ai nommé, je peux citer ses qualités entre autres, sa droiture, c’est quelqu’un d’intègre. Je pense qu’il n’a jamais été mêlé dans la mauvaise gestion ou impliqué dans des « dossiers sales », comme on dit. C’est un Premier Ministre qui correspond, et je le pense aussi, à l’attente du peuple malgache et de la Communauté Internationale. Nommer un Premier Ministre venant de l’opposition n’a pas du tout été facile pour moi. Mais si c’est pour mettre fin à la crise que traverse le pays, il faut faire un choix, il faut avancer. Et c’est pour cette raison que je l’ai nommé.

Et puisqu’on parle du processus de sortie de crise, cela dure depuis plusieurs années, deux (02) ans. Monsieur le Président, vous avez refusé d’aller à Maputo, à Addis-Abeba, à Pretoria, finalement vous y êtes allé. Avez-vous le sentiment d’avoir été forcé ? Madagascar est malade, partout dans le monde, là où il faut chercher des médicaments pour soigner le pays, je suis prêt à y aller ».

C’est pour cette raison que je n’ai pas hésité à participer à ces réunions pour trouver un accord, pour guérir Madagascar et pour le peuple malgache, pour résoudre les problèmes.

Et où va-t-on à partir d’aujourd’hui ? Quel est l’avenir de Madagascar ?

Pendant plus de deux ans et demi, comme vous l’avez dit tout à l’heure, on a perdu beaucoup trop de temps pour arriver à un accord afin de mettre fin à la crise politique malgache. A l’heure actuelle, je pense que les choses ont beaucoup évolué parce que la Feuille de route est soutenue par la Communauté Internationale, en général. Elle a été entérinée et validée par les Nations Unies, l’Union Africaine et l’ensemble des pays membres de cette Communauté Internationale. Donc, l’application de cette Feuille de route nous mènera sûrement vers l’organisation d’élections libres et transparentes. Et c’est l’attente du peuple malgache.

Monsieur le Président, comme je l’ai dit au début de cette émission, nous avons beaucoup de questions de la part des auditeurs. Il y a un auditeur de Guinée, Boubakar Ba, qui se demande ce qui retarde les élections dans la mesure où vous ne comptez pas vous présenter. N’est-ce pas une manière de garder le pouvoir ?

Pas du tout. Depuis le début de la crise politique, depuis le début de la Transition, j’ai annoncé qu’il serait mieux et bien pour Madagascar d’écourter cette Transition. J’ai évoqué à plusieurs reprises ma volonté de mettre fin à la crise en organisant des élections. Mais votre question a été, pourquoi on n’a pas pu organiser ces élections ? Ce n’est pas pour qu’on reste plus longtemps au pouvoir, bien au contraire, mais nous voulons que les élections soient accepter pas tous. J’entends par « accepter par tous », par le peuple malgache, par la Communauté Internationale et aussi par les acteurs politiques, choses qu’on n’a pas pu avoir jusqu’ici. Et à l’heure actuelle, avec la Feuille de route, cela nous permet d’organiser des élections. Donc, à partir de maintenant, nous avons des objectifs bien précis et de missions bien claires, c’est-à-dire qu’on va organiser les élections le plus tôt possible.

Donc, selon vous, avec l’application de cette Feuille de route, Madagascar revient sur la scène internationale. Mais, Monsieur le Président, peut-on tout attendre de la Communauté Internationale ?

On ne peut pas organiser les élections si elles ne sont pas cautionnées par la Communauté Internationale. Comment voulez-vous qu’un Président soit élu et que la Communauté Internationale ne reconnaisse pas ce Président ? Je dirais que ça ne résout pas le problème. Ce que nous attendons de la Communauté Internationale, c’est un accompagnement. Maintenant, je pense que les éléments sont rassemblés. Et notre attente, par rapport à la Communauté Internationale, c’est aussi qu’elle aide le peuple malgache pour atteindre les objectifs du millénaire. On a besoin d’accompagnement et d’aides tant techniques que financières.

Monsieur le Président, si vous le permettez, on va revenir sur ce que vous faites pour le peuple malgache depuis deux ans et demi. Mais dernière question, peut-être sur la Feuille de route qui est en train de se mettre en application. Quel sera le rôle des militaires dans la gestion de la Transition ?

Les militaires, pas tout simplement dans la Transition, servent à protéger le peuple malgache et la souveraineté nationale. Donc, les militaires sont là pour accompagner. Les militaires, je tiens à préciser, ne font pas de politique mais ils peuvent servir comme balises. Les militaires peuvent bien accompagner le processus.

Et les anciens Chefs d’Etat malgaches, vont-ils, tous, participer à ces élections ?

Si la loi le permet pourquoi pas ? C’est leur décision.

Une question d’un auditeur du Cameroun. Monsieur le Chef de l’Etat, ne pensez-vous pas que laisser participer l’ancien Chef de l’Etat Marc Ravalomanana est un premier signe de votre volonté de sortir de la crise ?

Moi, personnellement, j’ai toujours prouvé ma volonté et surtout ma bonne foi et ma bonne volonté pour ce grand pays et pour le peuple malgache. En ce qui concerne l’ancien Président, vous savez autant que moi, qu’il est condamné et que des gestes irresponsables peuvent coûter chers. Vous savez que le 7 février 2009, une cinquantaine de jeunes innocents ont été tués froidement. Je ne parlerais pas des malversations et des détournements que l’ancien Président a perpétrés durant son mandat. Mais en gros, l’ancien Président est condamné par la Justice malgache. Ce n’est pas moi qui l’empêche de se présenter aux élections, mais c’est la loi et la Justice.

Parlons maintenant de ce que vous avez fait pour le peuple malgache et je commence par une question d’un auditeur, toujours du Cameroun. Depuis votre accession au pouvoir, qu’est-ce que vous avez fait pour le peuple malgache sur le plan économique et social ?

En tant que dirigeant, il est de notre devoir de soutenir et d’accompagner le peuple malgache pour résoudre ses problèmes quotidiens. Il existe plusieurs programmes -bien que nous soyons dans une transition et dans la crise- pour soulager la vie de tous les jours. Je ne citerais que la mise en place de ce qu’on appelle « tsena mora »dans les quartiers les plus vulnérables. Il s’agit d’une centrale d’achat où les couches vulnérables peuvent acheter des produits de premières nécessités (PPN) à bas prix : du riz, de l’huile, du sucre, etc. Cela, c’est important. Par ailleurs, vous savez autant que moi qu’à Madagascar, le taux de chômage est très élevé. Donc, il faut vraiment alléger les souffrances de mon peuple.

Et vous pensez vraiment que permettre aux Malgaches d’acheter des produits de premières nécessités à bas prix va aérer l’inflation ?

C’est mieux que rien. Aujourd’hui, je pense qu’il faut surtout créer de l’emploi mais on ne peut pas le faire immédiatement. Il y a des choses qu’on peut résoudre immédiatement et il y a des choses qu’on ne peut pas réaliser tout de suite. C’est pour cette raison que nous avons mis en place des grands projets, comme la construction des hôpitaux. Vous savez qu’à Madagascar, les premiers hôpitaux ont été construits vers les années 1924 jusqu’en 1960. Or, il est crucial que les Malgaches se soignent normalement. C’est seulement maintenant que nous avons construit des hôpitaux dans les grandes villes de Madagascar. Actuellement 90% des travaux sont en phase de finition. Nous avons aussi mis en place, un programme en cours, la construction de salles de classe un peu partout à Madagascar pour que les jeunes puissent accéder à l’éducation.

Et puisque vous parlez de l’école. Monsieur le Président, en discutant avec des Malgaches en arrivant à Tanà, on m’a informé d’un phénomène, qui est la déscolarisation. Apparemment, les écoles malgaches se vident. Que se passe-t-il ?

C’est vrai, actuellement les signaux sur le plan social sont au rouge. Les écoles, surtout à la campagne, se vident comme vous l’avez dit, parce qu’il y a un problème de chômage comme je l’ai dit. Les gens n’ont plus les moyens d’envoyer leurs enfants à l’école. Parce qu’ils ne mangent plus qu’une fois par jour, le matin. Par ailleurs, leurs enfants doivent faire plusieurs kilomètres (3, 4 et même 5 km) avant d’arriver dans les salles de classe. C’est pour cette raison que nous envisageons d’instaurer des cantines scolaires. Et pourtant, cela nécessite beaucoup de financements que l’Etat malgache ne pourra pas mettre en place sans l’aide de la Communauté Internationale. Donc, ce phénomène est du à ce problème de manque de moyens et de ressources financières pour la majorité des foyers à Madagascar.

Et tout à l’heure, Monsieur le Président, vous évoquiez la construction d’hôpitaux à travers le pays. Le budget alloué au secteur de la santé a été réduit de presque 30%. Comment remédier à cette situation ?

Non. Bien au contraire. Justement, je viens d’en parler au Ministre de la Santé. Mais on y a intégré les investissements, parce qu’il y avait eu des priorités que nous avons mis en place, dont la construction des infrastructures et l’équipement des hôpitaux. Cela signifie qu’en termes de budget, nous sommes dans les normes internationales et nous avons même atteint l’objectif par rapport à ce qui est imposé par les Nations Unies. Mais tout ce qui est fonctionnement, effectivement, là, ca n’a pas du tout bougé.

Monsieur le Président, vous avez un potentiel touristique énorme dans ce pays. Au niveau de la formation, les écoles manquent. Comment relancer l’économie sans lui donner des frais et taxes ?

Madagascar est un grand pays qui a beaucoup de potentiels. C’est vrai. Maintenant, beaucoup d’efforts restent à faire pour le développer en passant par la formation de la jeunesse, et aussi l’ouverture de Madagascar aux investisseurs. Dans le domaine du tourisme, depuis tout le temps, il y a de rideau de fer à Madagascar parce qu’on n’a pas du tout facilité l’accessibilité de ces investisseurs à venir investir à Madagascar. Prenons juste un exemple : si un investisseur vient à Madagascar pour investir dans le secteur touristique, il doit payer les taxes qui montent jusqu’à 40% actuellement (20% de TVA et 20% de droit de douanes). Comment voulez-vous que les investisseurs viennent à Madagascar pour y investir ? Ils vont investir ailleurs, là où il y a plus d’ouverture ou plus d’allègement fiscal. C’est pour cette raison que nous avons mis en place un grand projet. Malheureusement, on ne peut pas le réaliser maintenant, pendant cette Transition. Il s’agit du projet « Résidence des résidents ». C’est-à-dire construire en un an et demi plus de 20 000 habitations de luxe où les étrangers pourront vivre et acheter des biens à Madagascar exemptes de taxes. Cela une chose. Par ailleurs, Madagascar est composé de jeunes. 70% de la population malgache ont moins de 35 ans. Mais ces jeunes n’ont pas du tout été accompagnés. Cela signifie qu’il y a un réel besoin de formations et d’accompagnement pour le développement de ce pays.

Et puisque nous parlons d’économie et c’est vous qui le dites, il faut absolument que Madagascar puisse accueillir beaucoup d’investisseurs. Et je crois savoir, Monsieur le Président, que vous avez décidé, du moins pour le moment, de bloquer les permis d’exploitation minière. Pourquoi avez-vous pris cette décision ?

Le peuple malgache est très attaché, je dirais, à la richesse qui lui appartient. Et justement, il faut mettre en place des règles qui puissent créer des richesses, par notre propre richesse. Ainsi, j’ai personnellement donné l’ordre de stopper l’autorisation d’exploitation dans le secteur minier à Madagascar, pour enrayer toute cette gabegie où les règles du jeu ne sont pas du tout claires. Vous savez, avec uniquement nos richesses naturelles, nous pourrions changer ce pays, le développer effectivement. Dans le monde entier, les règles internationales précisent que les investisseurs doivent payer entre 5 et 10 dollars par tonne, selon la variation et la valeur de chaque produit minier. Mais à Madagascar, ce n’était pas encore le cas et ce n’est toujours pas le cas. Donc, nous sommes en train d’élaborer un cadre juridique afin que les investisseurs puissent investir en toute transparence vis-à-vis du peuple malgache, de l’Etat et d’eux-mêmes. Je suis convaincu, je suis persuadé qu’en partant sur de bonnes bases en ce qui concerne ces investissements, ce pays décollera et nous pouvons vraiment réduire la pauvreté à Madagascar.

Mais l’arrivée de cette mesure  ce sera pour quand ?

Dans la Feuille de route, il est stipulé que tout ce qui est octroi de licence est suspendu jusqu’à la fin de la Transition. Je pense qu’après les élections présidentielles, après l’instauration d’un nouveau Gouvernement, tout cela sera lever et Madagascar va s’ouvrir aux investisseurs internationaux et qu’ils puissent investir tranquillement dans ce beau pays.

Puisque nous parlons d’économie, parlons de ce bois précieux de Madagascar. Le bois de rose s’exploite de façon sauvage et les écologistes dénoncent cet état de fait. Monsieur le Président, qu’en savez-vous aujourd’hui ?

C’est vrai qu’on parle beaucoup de nos bois précieux. Je peux vous dire que depuis des années, l’exploitation a été autorisée par les régimes qui se sont succédés. Mais nous, dans la Transition -moi personnellement-, nous avons pris la décision en Conseil des Ministres l’interdiction de coupe, d’exploitation et d’exportation de bois de rose à Madagascar. Je suis contre la destruction de l’environnement. Bien au contraire, il faut reboiser et protéger cette richesse. La presse, la radio partout dans le monde font allusion à des traffics. On en parle beaucoup, bien évidemment, parce que c’est interdit. Certes, certains font du trafic et c’est donc un combat de longue haleine. Mais je peux vous dire que nous avons pu quand même saisir plus de 20 000 rondins à l’heure actuelle. 10 à 30% ont été exportés illicitement. Il faut donc revoir les règles dans ce domaine. Actuellement, l’Etat a déjà annoncé que tous les bois précieux saisis appartiennent au peuple malgache. Nous allons donc les mettre en vente au compte de l’Etat.

Justement, vous allez les vendre pour le compte de l’Etat et je pense que vous avez déjà lancé le décret national de mise en vente. Pourquoi vendre ces bois précieux aux étrangers alors que les malgaches en ont, peut-être besoin ?

Les Malgaches n’en ont pas besoin. Les Malgaches ont besoin de financements pour construire des infrastructures (routes, hôpitaux, écoles, etc.).Ce qui est malheureux, c’est qu’on doit protéger notre patrimoine que d’autres s’amusent à détruire. On n’a pas les moyens de transformer ces bois en meubles ou autres.

Vous n’avez pas le moyen de faire venir des exploitants étrangers pour aider l’artisanat malgache à transformer ces bois, ici, sur place ?

C’est envisageable. Mais ce sont des choses qu’on ne pourra pas mettre en place dans l’immédiat.

Monsieur le Président, une autre question d’un auditeur. A l’instant même, vous avez parlé des élections à venir pour mettre fin à cette Transition qui a duré longtemps. Un auditeur qui nous écoute ici à Madagascar, Alain Hugues Rabarijaona, demande pourquoi y a-t-il toujours des prisonniers politiques à Madagascar. La Feuille de route stipule, je le cite « le retour sans condition de Ravalomanana ». C’est une question qui revient encore. Mais parlons tout d’abord de ces prisonniers politiques ici à Madagascar.

Il ne faut pas confondre « prisonnier politique » et « délinquant politique ». Je m’exprime. On respecte la loi et je pense que les gens qui ont concocté des coups d’Etat ne sont pas des prisonniers politiques. Des gens qui ont essayé de détruire les biens d’autrui en manifestant leurs idées politiques ne sont pas des prisonniers politiques. Moi je suis pour la démocratie. Depuis maintenant deux ans et demi que je suis à la tête du pays, c’est pour la première fois, à Madagascar, que les journalistes peuvent critiquer ouvertement un Président de la République. Depuis la Transition, le nombre des supports de la presse écrite a augmenté de 50%. Cela en l’espace de deux ans et demi seulement.

Et la presse radio a aussi augmenté, bien évidemment. A quoi est due cette floraison de radio et de journaux ?

C’est le prix et le revers à payer de la démocratie parce que maintenant, tout le monde dit ce qu’il veut et dit ce qu’il pense et parfois ça passe au-delà de la démocratie. Mais nous sommes prêts à encaisser les critiques et aussi à écouter l’opinion des autres.

Est-il permis aujourd’hui à tout le monde d’ouvrir un journal ou une radio et obtenir une licence le lendemain du dépôt de la demande ?

Je pense qu’en matière d’audiovisuelle, c’est règlementé parce qu’il y a trop de radios et de télévisions. Mais la presse écrite est libre. Si vous voulez créer BBC journal, par exemple, vous pourrez avoir l’autorisation même dans quelques jours. Par ailleurs, je peux vous dire que c’est l’opposition qui a beaucoup plus de supports de presse écrite que nous, au pouvoir.

Monsieur le Président, je sais que vous avez un programme chargé, mais il y a une question d’un auditeur de Guinée. Monsieur le Président, vous prônez la Démocratie mais vous ne voulez pas la participation de vos prédécesseurs aux élections. Et la prochaine question, allez-vous vous présenter aux prochaines élections ?

Concernant l’ancien Président, j’ai déjà répondu tout à l’heure, comme quoi, il était condamné par la Justice et ce n’est pas moi qui l’empêche de se présenter mais c’est la Justice qui l’en empêche. Concernant ma candidature, il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Chaque chose en son temps. Actuellement, ce qui est important et primordial pour moi c’est d’aller au chevet des plus faibles et surtout, à l’heure actuelle, c’est de mettre en place les institutions stipulées dans la Feuille de route. En gros, la priorité est l’application de la Feuille de route.

A quoi ressemblera le prochain Gouvernement qui sera mis en place par le Premier Ministre, Omer Beriziky ?

Tout est stipulé dans la Feuille de route. Je pense que ce Gouvernement appelé « Gouvernement d’Union Nationale » devrait avoir la participation des parties prenantes signataires de la Feuille de route et il y aura aussi le partage de postes équitablement à travers les signataires. Nous allons demander aux signataires de présenter une liste de personnalités à partir de laquelle le Premier Ministre et moi-même, nous allons former ce nouveau Gouvernement qui va emmener vers des élections libres et transparentes.

Une dernière question d’un auditeur de Cameroun. Monsieur le Président, que pensez-vous de la situation en Lybie et la mort du Colonel Kadhafi ?

La mort de Kadhafi a été une triste fin car c’était un grand homme, un grand leader. Il ne méritait pas, à mon avis personnel, d’avoir fini sa vie ainsi. Mois je suis pour la Justice. Je suis pour la Justice judiciaire mais je suis contre la Justice des armes. La question que je me pose  : « est-ce qu’il n’y avait pas d’autres moyens ? ». C’est ce que je peux dire. Comme je l’ai toujours dit, je suis contre l’utilisation d’armes venant de qui que ce soit. Je pense que l’erreur de ce grand leader a été d’avoir tiré sur son peuple. Mais la question qui se pose aussi à la Communauté Internationale est : « n’y avait-il pas d’autres moyens que de le laisser tuer ainsi ? Est-ce qu’il n’y avait pas un moyen de le juger et de négocier afin qu’il soit jugé et emmené devant la Justice ? ».

Une dernière question Monsieur le Président. Avec la mise en application de la Feuille de route de sortie de crise, je suppose que vous envisagez de sortir de Madagascar et d’aller à la rencontre du monde. Quelle sera votre prochaine destination ? Quel est le prochain pays que vous allez visiter ?

Je pense qu’actuellement, on va surtout se rapprocher des bailleurs de fonds pour pouvoir déloquer les fonds nécessaires. Dans mon programme figure la rencontre avec des responsables du FMI, de la Banque Mondiale, de l’AFD, de l’Union Européenne. Nous sommes en tractation actuellement et nous aurons la réponse d’ici quelques jours.

Il n’y a que deux ans et demi que vous êtes au pouvoir. Qu’est ce qui vous a plus plu ?

Nous avons vécu des moments très difficiles... Nous avons prôné le changement. Ce changement a été matérialisé par l’expression du peuple malgache à travers le Référendum. Ce qui restera graver dans mon cœur, c’est le jour du 11 décembre 2010 où nous avons promulgué la nouvelle Constitution de la Quatrième République. Cela veut dire que nous avons atteint notre objectif de mettre en place une nouvelle République à Madagascar.

Merci Monsieur le Président !

Merci !

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 12:14

omer013

  Le Président Andry Rajoelina félicitant le nouveau Premier ministre, Omer Beriziky

Après plus de 4 heures de mise au diapason entre le Président de la Transition, Andry Rajoelina, et les médiateurs de la SADC, c’est le  candidat  Omer Beriziky qui a été nommé Premier ministre de consensus, succédant à Camille Vital. Un choix judicieux s'il en est vraiment.

omer010Arrivée du Président de la Transition

omer06Les médiateurs de la SADC

omer07Vue partielle des ambassadeurs présents à Iavoloha

omer03Les Chefs d'Institutions de la Transition

omer02Les candidats Premiers ministrables

omer05Explications du Président Rajoelina: " Le choix s'est fait surtout sur un candidat de l'opposition. Omer Beriziky fait partie de l'opposition et c'est quelqu'un qui a de l'expérience au niveau international. Il a travaillé pendant neuf ans au sein de l'Union européenne en tant qu'ambassadeur de Madagascar ".

omer014Effectivement, Omer Beriziky a été présenté par la mouvance Zafy. Qui est ce nouveau Premier ministre qui ne va tarder à faire des mécontents, à l’instar de Mamy Rakotoarivelo, dernier bras droit de Ravalomanana qui, sûrement, est " touché " par la fin canine de Kadhafi. Cadre du parti politique Leader Fanilo créé par feu Herizo Razafimahaleo, M. Beriziky est enseignant-chercheur à l'Université de Toamasina.

omer012Il a occupé les postes d'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Madagascar en Belgique et de représentant permanent près les Communautés européennes en mars 1995 et avril 2006. Rappelons qu’Omer Beriziky a également était Président du Comité des ambassadeurs Afrique-Caraîbes-pacifiques (ACP). En tout cas, grand soulagement du côté de la majorité de la population malgache de Madagascar.

omer04Très mauvais joueur, Mamy Rakotoarivelo quitte le Palais avec Me Hanitra Razafimanantsoa

omer08Monja Roindefo et Mananafy Rakotonirina semblent satisfaits de ce choix

omer011Les ambassadeurs semblent également satisfaits

Quoi que disent certain politiciens en mal de je-ne-sais-quoi, pour ces 20 millions de gens vivant dans la Grande île et aspirant à une fin rapide cette transition, Omer Beriziky est un technicien inconnu qui ne traîne pas de casserole comme certains candidats pas très candides, à l’instar de Monja Roindefo.

Jeannot Ramambazafy

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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 05:22

Manandafy Rakotonirina (Mouvance Ravalomanana), les Présidents Andry Rajoelina (HAT) et Jean Ping (Commission de l'UA)

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COMMUNIQUE DE PRESSE

Petit déjeuner avec les Premiers Ministrables

Comme programmé, le Président de la Haute Autorité de la Transition, SEM Andry Nirina RAJOELINA, a invité tous les Premiers Ministrables à prendre le petit déjeuner avec lui, ce Vendredi 21 Octobre 2011 à partir de 8h30 au Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra. A cette occasion, le Président Andry RAJOELINA a été accompagné par ses proches collaborateurs, dont le Secrétaire Général de la Présidence, Haja André RESAMPA, le Directeur de Cabinet nouvellement nommé, Rija Olivier Hugues RAJHONSON et le Directeur des Relations Publiques et Porte-parole, Annick RAJAONA.

Trois (03) candidats au poste de Premier Ministre étaient absents lors de ce rendez-vous, à savoir : Madame NAIKE Eliane, Monsieur BOTOZAZA Pierrot et Monsieur BEFENO Todimanana Hyacinthe.

« Nous nous trouvons actuellement à une étape cruciale de la résolution de la crise malgache. Pour y parvenir, il s’avère important d’apaiser un peu l’atmosphère politique. Ainsi, nous estimons qu’il serait temps que nous procédons aux échanges de points de vue. Je suis entièrement convaincu que l’un d’entre vous fera un bon futur Premier Ministre », a avancé le Chef de l’Etat, dans une brève allocution, avant le petit déjeuner.

Les journalistes ont saisi cette occasion pour questionner le Président de la HAT sur quelques points, dont les propositions de noms émanant de l’entité politique AREMA.  « Au début, l’AREMA a proposé deux listes, soit 6 noms de Premiers Ministrables. Mais finalement,  ils ont trouvé un terrain d’entente et ont donné 3 noms. En ce qui concerne le Pr Alain Tehindrazanarivelo, il a été proposé par l’AREMA mais il s’est trouvé à la quatrième position, pourtant il fallait 3 noms. Et c’est pourquoi le quatrième n’est pas pris en compte », a-t-il répondu.

Après ce petit déjeuner, le Président de la Haute Autorité de la Transition, SEM Andry Nirina RAJOELINA a procédé aux consultations des Premiers Ministrables à savoir : Monsieur Omer BERIZIKY, Monsieur Victor MANANTSOA, Monsieur Manandafy RAKOTONIRINA, Monsieur Virapin RAMAMONJISOA et Monsieur Roindefo MONJA. En général, ces Premiers Ministrables ont tous souligné la nécessité de l’application stricto sensu du cadre de mise en œuvre de la Feuille de route.

Rappelons qu’hier, Madame Andréas Monique ESOAVELOMANDROSO, Monsieur José RAKOTOMAVO, Général  Sylvain RABOTOARISON, Monsieur Pierrot RAJAONARIVELO et José VIANNEY ont été, un à un, reçus et consultés par le Président Andry RAJOELINA.

Antananarivo, le 21 Octobre 2011

Le Chargé de la Communication
à la Présidence de la Haute Autorité de la Transition

 

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 00:41

 

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 19:44

 

Après la démission des membres du Gouvernement du Premier ministre Camille Vital, ce 17 octobre 2011, le Président de la Transition  Andry Rajoelina a lancé un appel solennel à la Nation, sur les ondes de la RNM et à la TVM, à 20h20, heure de Madagascar. Notons que, jusqu'à la nomination du nouveau Premier ministre de consensus, le gouvernement Vital s'occupera des affaires courantes.

 Appel du Président de la Haute Autorité de la Transition

Monsieur Andry Nirina RAJOELINA

Ce 17 octobre 2011

Malgaches, mes compatriotes à travers toute l’île,

Entités et partis politiques qui avez signé la feuille de route,

Mesdames et Messieurs !

Comme nous le savons tous, la Feuille de route a été signée le 17 septembre dernier.

Comme il l’est stipulé dans le cadre de mise en œuvre, la nomination du Premier ministre devra avoir lieu le 1er novembre qui vient.

 

Vous, entités et partis politiques, êtes tombés d’accord et avez également signé le cadre de la mise en œuvre de cette Feuille de route le 14 octobre dernier.

L’article 5 de la Feuille de route stipule que ce sont les entités et partis politiques qui ont signé la feuille de route, qui proposeront au Président de la Haute Autorité de la Transition, une liste de noms de Premiers ministrables consensuels.

 

Malgaches mes amis,

Suite à la lettre envoyée par la SADC ce jour, et pour respecter le délai imparti, je lance le présent appel solennel pour vous informer que cette liste de premiers ministrables consensuels, émanant des entités politiques signataires, sera recevable le mercredi 19 octobre 2011, à partir de 10h jusqu’à 17h.

Ce que nous attendons de ce Premier ministre de consensus repose sur les critères suivants :

- Un Premier ministre digne, ayant la volonté d’achever la période de transition pour aller vers les élections,

- Un Premier ministre capable de maîtriser la paix et la sécurité,

- Un Premier ministre possédant une forte capacité de négociation vis-à-vis des bailleurs de fonds pour que ceux-ci reprennent leur confiance en nous,

- Un Premier ministre capable gérer les problèmes sociaux de la population,

- Un Premier ministre qui inspire la confiance et en qui la population a confiance,

- Enfin, une personnalité qui a la crainte de Dieu et un citoyen véritablement patriote!

Que la volonté de Dieu soit faite !

La Patrie est sacrée

Mesdames et Messieurs, je vous remercie !

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TEXTE ORIGINAL EN MALGACHE

Antso Avon’ny Filohan’ny Fahefana Avon’ny Tetezamita

Atoa RAJOELINA Andry

17 Oktobra 2011

Ry Malagasy Mpiray Tanindrazana manerana ny Nosy,

Ianareo Vondrona Pôlitika izay nanao Sonia ny Tondrozotra,

Tompokolahy sy Tompokovavy!

Araka ny efa fantatsika dia vita Sonia ny faha-17 Septambra lasa teo ny Tondrozotra.

Nifanaraka ary nanao Sonia ny “Drafitra Fampiharana” an’io Tondrozotra io ihany koa ireo Vondrona Pôlitika ny faha-14 Oktobra farany teo.

Araka ny voalaza ao anatin’io “Drafitra Fampiharana” io dia amin’ny  1 Novambra ho avy izao farafahatarany, no tokony ho voatendry ny “Praiminisitra Ifanarahana”.

 

Ny andininy faha dimy ao amin’ny Tondrozotra, dia mamaritra fa, ireo Vondrona Pôlitika nanao Sonia ny Tondrozotra, no hanolotra amin’ny Filohan’ny Fahefana Avon’ny Tetezamita, ny lisitr’ireo anarana izay ho safidiany ho “Praiminisitra Ifanarahana”.

 

Araka ny taratasy nalefan’ny SADC izay voaray androany, ary ho fanajàna ny fotoana nifanarahana, dia manao “Antso Avo” etoana ny tenako, fa amin’ny Alarobia faha-19 Oktobra ho avy izao, manomboka amin’ny 10 ora maraina ka hatramin’ny 5 ora hariva, no handraisana ny anaran’ireo “Kandida ho Praiminisitra”.

Ry Malagasy Namako,

Ny handrasantsika amin’izany “Praiminisitra Ifanarahana” izany dia :

· Praiminisitra mendrika, vonona hamarana ny Tetezamita ka hitondra   antsika ho any amin’ny Fifidianana,

· Praiminisitra hifehy ny fandriampahalemana,

· Praiminisitra mahay mandresy lahatra ny mpamatsy vola ary afaka mamerina haingana ny fitokisan’izy ireo,

· Praiminisitra afaka hifehy ny fahasahiranam-bahoaka sy ny ara-tsôsialy,

· Praminisitra azo ametrahan’ny Vahoaka fitokisana,

· ary olona matahotra an’Andriamanitra sy olom-pirenena tia Tanindrazana marina!

“Ho tanteraka anie ny sitrapon’Andriamanitra”!

« Masina ny Tanindrazana » !

Misaotra Tompokolahy, Mankasitraka Tompokovavy !

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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 07:59

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image002  Madagascar asks for UN assistance so it can swiftly set up an electoral timetable

ADSCF0113Andry Nirina Rajoelina, President of the High Authority of the Transition of Madagascar

  24 September 2011 –

A week after reaching a deal with rivals to end Madagascar’s protracted political crisis, the country’s leader has called on the United Nations to help it establish a credible electoral timetable as soon as possible so that polls can be held in the Indian Ocean island nation.

Andry Rajoelina, the President of the High Authority of the Transition of Madagascar, told the General Assembly’s annual general debate yesterday that “the Malagasy political family is now committed to going ahead and working together in the best interests of the nation for the welfare, peace and serenity of the people.”

Last Saturday political parties in Madagascar signed a road map in an agreement brokered by mediators from the Southern African Development Community (SADC).

The road map allows for the unconditional return from exile of the former president Marc Ravalomanana – deposed in a coup in early 2009, led by Mr. Rajoelina, after weeks of unrest – and for the establishment of transitional institutions ahead of elections, according to media reports. A previous power-sharing deal reached by Madagascar’s main political groups in late 2009 foundered before it could be implemented.

Mr. Rajoelina told the General Assembly that the process of transition under the new road map must be inclusive and consensual.

He called on the international community to contribute financially to ensure that the road map is fully implemented.

An upcoming electoral needs assessment by the UN should result in the “establishment of an electoral calendar that is credible, neutral, transparent and independent, based on respect for fundamental rights and international norms.”

Today, Mr. Rajoelina met Secretary-General Ban Ki-moon, and they discussed the next steps in the implementation of the road map.

image003

Madagascar: Ban calls for full implementation of political road map

image008A political rally in Madagascar in 2009

  21 September 2011

Secretary-General Ban Ki-moon has welcomed the accord in Madagascar that is aimed at settling the country’s prolonged political crisis and called for the deal’s implementation so that free and fair elections can be staged soon.

Political parties in the Indian Ocean nation signed a road map on Saturday in an agreement brokered by mediators with the regional Southern African Development Community (SADC).

The road map allows for the unconditional return from exile of the former president Marc Ravalomanana – deposed in a coup in early 2009 led by Andry Rajoelina, the interim national leader, after weeks of unrest – and for the establishment of transitional institutions ahead of elections, according to media reports.

In a statement issued by his spokesperson, Mr. Ban commended the agreement and stressed the need for its “full implementation in order to pave the way for peaceful and credible elections.”

The Secretary-General urged all Malagasy political parties to concur quickly on the composition of a transitional government, and called on the country’s partners to assist in that process.

Mr. Ban also pledged the continuing commitment of the UN to help Madagascar try to consolidate peace.

A previous power-sharing deal reached by Madagascar’s main political groups in late 2009 foundered before it could be implemented.

 

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Secretary-General

SG/SM/1382
AFR/2250


Department of Public Information • News and Media Division • New York

Secretary-General Welcomes Signing of Road Map to End Madagascar Crisis, Calls for Full Implementation to Pave Way for Peaceful Elections

  21 September 2011 -

The following statement was issued today by the Spokesperson for UN Secretary-General Ban Ki-moon:

The Secretary-General welcomes the signing by Madagascar’s political parties on 17 September 2011 of a road map to end the crisis in the country.  He calls for its full implementation in order to pave the way for peaceful and credible elections.

Consistent with the dispositions of the road map, he urges the Malagasy parties to promptly agree on the composition of the transitional government.  He invites Madagascar’s partners to provide the necessary assistance.

The Secretary-General commends the Southern African Development Community (SADC) for its mediation efforts.  He reiterates the United Nations’ commitment to assist the Malagasy people in the consolidation of peace in the country. Haut du formulaire

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 22:06

 

CLICK HERE TO SEE VIDEO IN ENGLISH SIMULTANEOUS TRANSLATION

Summary of the speech – UNO New York Head Office, 23 September 2011

ANDRY NIRINA RAJOELINA, President of the High Transitional Authority of Madagascar, said that after three years of political crisis, his country was proud to resume its place among the wider community of nations. He said the multiple world crises, including those in North Africa, bore witness to the importance of the general debate’s theme -mediation and preventive diplomacy-. Indeed, diplomacy had been essential in helping Madagascar work towards resolving its internal disputes, he said, paying tribute to the pioneering efforts of the late Secretary-General Dag Hammarskjold in the area of dialogue and mediation.

He said conflict could be sparked in a number of ways, including through popular uprisings when Governments failed to respect the aspirations of their people. In such cases, mediation was essential in finding lasting solutions. However, such solutions and the dialogue leading to them must be inclusive and relevant to the realities in which the citizens lived, he said. In Madagascar’s case, the Malagasy people had risen up in 2008 to force a break with an oppressive Government that had abused human rights and obstructed socio-economic progress for decades. The people had demanded a better life even while respecting international principles.

Commendable mediation efforts had been implemented with the help of civil society partners, the international community and the Southern African Development Community, among others, he said, “at just the moment when consensus seemed like it could not be reached”. The involvement of all those actors had been critical to mounting an effective and comprehensive response, he said, adding that the response had indeed been commensurate with the crisis. The people had been patient, even as they had suffered for three long years. The post-crisis road map outlined by SADC represented the concerns of a broad range of stakeholders in Madagascar, and the country was prepared to move forward with it for the benefit of all the people, he said.

Yet, while an extremely important step had been taken, “there is a long way to go”, he said. It was therefore necessary to implement the road map fully, in line with the people’s expectations. The ultimate and most pressing goal was holding free and fair elections, which was the only way truly to resolve the crisis. Madagascar was determined to move forward, he said, adding that he would spare no effort in ensuring that the country achieved the expected results. In that regard, he appealed to the international community to support the objectives of Madagascar’s electoral needs assessment, so that preparations could be laid for free, fair and broadly representative elections as soon as possible.

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 08:49

 

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